Renaître après le déluge
Dominique Houcmant (Goldo)
« Renaître après le déluge » : 2021-2022, chronique d’un sinistre social et climatique
Trente-neuf personnes décédées, 209 communes touchées, 100 km2 de zones inondées, entre 80 et 100 000 habitants impactés, de 45 à 50 000 habitations sinistrées, 160 000 tonnes de déchets charriés par les eaux… Le bilan des inondations de juillet 2021 est lourd. Un événement d’une exceptionnelle gravité, imprévisible ou pas – les enquêtes toujours en cours devront le dire –, qui a violemment et durablement affecté toute la Wallonie, et plus particulière la province de Liège.
Comment renaître après un tel déluge ? C’est une des questions posées, en creux, dans un hors-série inédit coédité par Imagine et une série d’opérateurs privés et publics et sous-titré « 2021 - 2022, chronique d’un sinistre social et climatique ».
Ce numéro s’inscrit dans le temps long, au plus près des principaux concernés par cette calamité. Pour nourrir, modestement, le patient travail de mémoire collective. Laisser une trace. Faire en sorte que cet « événement » ne tombe pas dans l’oubli. Pire encore : dans l’indifférence silencieuse.
En dehors des commémorations à venir, officielles ou informelles, il nous semblait nécessaire de raconter d’une part, d’écouter de l’autre. En retraçant, au fil des mois, l’odyssée de celles et ceux qui depuis près d’un an effectuent un long et douloureux travail de reconstruction.
La reconstruction, les pouvoirs publics s’y attèlent eux aussi avec force et énergies. En débloquant des budgets exceptionnels, en réparant les infrastructures dévastées, en redonnant vie progressivement à des quartiers entièrement détruits, en réinterrogeant nos manières de cohabiter avec les fleuves… Mais cela prend du temps et nécessite des moyens humains et financiers considérables. Sans savoir si cette fameuse « crue du siècle » ne se reproduira pas et si ces différentes mesures d’adaptation suffiront. Car derrière ce drame social et écologique se pose la question – capitale – de nos manières d’habiter les territoires. Sommes-nous suffisamment armés pour faire face aux événements climatiques extrêmes qui s’annoncent ?
Un an après la catastrophe, l’heure est toujours à la réédification et à la cicatrisation. Un processus lent et fastidieux, en particulier pour les victimes. Parfois, on aimerait tirer un trait sur ce cataclysme qui a démoli tant de perspectives et détruit tant d’espérances, mais c’est impossible.
Chaque sinistré encore sur le carreau, chaque maison encore inhabitée, chaque berge encore éventrée, nous rappellent que nous devons garder l’œil grand ouvert. Pour faire corps collectivement et prévenir, avec lucidité et détermination, les grondements de la Terre et éviter d’autres drames de cette nature.
Hugues Dorzée
Une publication en co-édition
Ce hors-série a été coédité avec le soutien de dix opérateurs publics et privés sur base d’un système de réciprocité (une contribution financière en échange de visibilité, d’exemplaires imprimés, de numéros pré-achetés et/ou de photos mises à disposition).
Imagine remercie ses dix partenaires : la Coopération des centres culturels liégeois, la Fédération des services sociaux, le Service public de Wallonie, la Fondation Province de Liège pour l’art et la culture, le MOC, le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, Liège Métropole, la CSC Liège-Verviers-Ostbelgien, le Centre culturel Ourthe et Meuse et la Loterie Nationale.
En bref
ð Un numéro de 84 pages, textes et photos (Dominique Houcmant/Goldo et Olivier Papegnies).
ð Cinq grands chapitres : Face à la catastrophe, Les lendemains douloureux, Pertes et préjudices, L’après, Digne et debout.
ð « Avec tout ça », le récit de l’écrivain Michel Vandam et un focus sur d’autres productions culturelles (expo, théâtre…) liées aux inondations en Wallonie.
En pratique
Disponible en librairie ou via notre boutique en ligne : www.kiosque.imagine-magazine.com
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